Organisation du travail et régularité, les deux clés pour obtenir des résultats élevés

Markus Boekholt, éleveur naisseur allemand de 33 ans, sèvre 41 porcelets par truie et par an, sans recours aux truies adoptives ou au sevrage précoce.

 

Il s’agit d’une traduction française.
Veuillez trouver l’article original rédigé par Kees van Dooren, rédacteur chez Boerderij, le 19 septembre 2023.

 

Cela semble aller de soi pour Markus Boekholt ! Au cours des trois dernières années, il a sevré en moyenne 41 porcelets par truie et par an et pourtant, il pense en avoir encore « sous le pied ». Il y parvient sans recourir à des truies adoptives ou au sevrage précoce. Chaque truie compte donc en moyenne dix-sept porcelets et cela ne semble pas poser de problème.

 

L’élevage travaille de façon très organisée, avec régularité et ponctualité. Pour garantir l’homogénéité, l’éleveur insiste sur la nécessité d’observer régulièrement les porcelets en maternité, pour détecter ceux qui peuvent décrocher et ainsi ré-aloter. Au cours de la première semaine de vie, les salariés passent contrôler les porcelets deux fois par jour, puis une fois par jour pendant le reste de la période d’allaitement. Pour Markus, « Il est très important de garantir l’homogénéité. Cette méthode nous convient parfaitement. »

 

L’alimentation des truies en maternité est bien sûr essentielle pour que les porcelets reçoivent suffisamment de colostrum et de lait maternel. Markus alimente ses truies avec une ration contenant beaucoup de matières nobles comme le blé et l’orge.

 

 

Une méthode de travail routinière

Ces très bons résultats ne sont pas dûs au hasard. Tout d’abord, l’élevage est très ordonné et organisé. « Nous sommes très méticuleux dans notre travail notamment lors du nettoyage et de la désinfection des salles ». Mais aussi lors de la préparation des cochettes. L’état des truies est contrôlé au moins deux fois par an, et les ELD sur les cochettes sont systématiquement mesurées.

 

Malgré une productivité supérieure à la moyenne, l’éleveur se focalise sur la qualité des porcelets. Il peut alors exiger un prix supérieur pour ses porcelets. « Je dois être parmi les 25 % d’élevages les plus performants. Sinon, je ne gagne pas assez pour continuer à investir et me développer ». Par ailleurs, les porcelets DanBred sont réputés pour leurs performances en engraissement et donc très recherchés : « au moins 950 gr de GMQ en engraissement, avec peu de pertes et une très bonne qualité de carcasse ».

 

Le post-sevrage sur un autre site

L’élevage travaille en dix bandes, en conduite toutes les deux semaines. Le sevrage s’effectue à 21 jours. Les porcelets pèsent alors en moyenne 5,2 kilos. Le PS se trouve sur un site différent. Le transport permet de peser facilement chaque porcelet. La consommation d’aliment en maternité est une composante importante de la réussite de l’élevage : « les porcelets consomment au moins 250 grammes d’aliments avant le sevrage ». La taille de la portée de 17 porcelets favorise la prise d’aliments. Les animaux sont davantage susceptibles de consommer que dans les petites portées.

 

L’objectif est que chaque truie élève au moins une centaine de porcelets au cours de sa carrière. De nombreux animaux dépassent largement ce niveau. Le record est détenu par une truie de rang 12 qui a donné naissance à 210 porcelets vivants !

 

Nous plaçons la barre très haut !

Markus place la barre très haut, mais reste humble : « Voilà comment nous travaillons. Je ne sais pas si c’est forcément parfait, mais cela fonctionne ! Le prix de revient du porcelet est essentiel pour moi. » Le jeune éleveur vient d’ailleurs d’investir dans un quatrième site, et le nombre de truies est passé de 400 à 600. Après le dépeuplement-repeuplement, le bâtiment a accueilli à la mi-juillet des cochettes avec un statut Red SPF provenant d’un multiplicateur danois.

 

Cette année, nous avons investi dans une nouvelle salle de pause et un nouveau bureau. Un panneau indiquant nos résultats techniques se trouve sur le mur de gauche. Les données en vert sont au-dessus de la moyenne, et celles en rouge en dessous.

  • 600 truies
  • 10 bandes, sevrage 21 jours
  • 41 porcelets sevrés par truie et par an
  • 4 sites
  • 3 salariés
  • 70 hectares de terre

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