Le Couple DanBred, un choix qui paye

Jusqu’en 2017, j’utilisais la génétique du groupement, une génétique française. Je plafonnais entre 11 et 12 sevrés malgré un travail très important. Il était impossible de bien travailler en maternité : les truies demandaient trop d’assistance et la fouille était quasi systématique. Les performances étaient faibles et le potentiel insuffisant.

Dès les mises-bas des premières cochettes DanBred, j’ai su que j’avais fait le bon choix ! Les mises-bas sont faciles, la prolificité est là et la DanBred est une truie très laitière. Je suis passé entre 2017 et 2021 de 11.7 à 15,8 sevrés par portée. C’est 4 sevrés de plus par portée en seulement 4 ans ! Dis autrement, c’est 10 porcelets sevrés de plus par truie et par an.

Truie à sevrer

La truie DanBred et le Duroc DanBred se complètent bien et forment un couple génétique hyper efficace. La truie DanBred apporte la garantie d’une forte productivité grâce à ses qualités laitières et maternelles. Cette productivité est encore renforcée par le Duroc DanBred, grâce à la vigueur qu’il apporte aux porcelets, ce qui facilite le travail en maternité. Le Duroc DanBred permet aussi des performances d’engraissement exceptionnelles. Les charcutiers DanBred (100 % génétique DanBred) sont donc très performants.

Au final, je regarde particulièrement deux indicateurs essentiels :

• tonnage vif produit par truie et par an : 3 763 kg (soit 700 kg de plus que la moyenne française)
• Indice de consommation global : 2.45 (soit 0.3 de moins que la moyenne française)

C’est LA question à se poser dès la réflexion autour du changement de génétique ! La productivité très supérieure du couple DanBred se transforme en charcutiers supplémentaires et performants, à condition de respecter le chargement en PS – engraissement. Il faut donc choisir la bonne stratégie permettant de réduire le coût de production du porcelet et maximiser les performances d’engraissement : soit vendre des porcelets, soit construire des places de PS-engraissement supplémentaires, soit réduire le nombre de truies.

Pour ma part, j’ai rapidement engagé la réduction de mon cheptel truie pour être en cohérence avec mes capacités de PS et d’engraissement. Je suis passé progressivement de 230 à 182 truies. Mon objectif est de 336 porcelets sevrés par bande. Aujourd’hui, 22 truies par bande sont suffisantes pour atteindre cet objectif. Mon coût de production du porcelet s’est fortement réduit.

Ainsi, je respecte bien les normes de chargement en PS-engraissement et profite au maximum des performances d’engraissement de la génétique DanBred. Je cherche la croissance la plus élevée possible pour réduire la durée du cycle et gagner de la place.

J’ai aussi revu la qualité de mes aliments truies pour être en adéquation avec le niveau très élevé de nés. Compte tenu de la prolificité, le sevrage 21 jours n’a plus d’intérêt. Le sevrage 28 jours est clairement le bon choix. Il facilite la gestion des inséminations et supprime le risque d’avoir des truies avec une durée d’allaitement inférieure à 18 jours. Il facilite également la gestion du post-sevrage.

Porcelets après 3 semaines en post-sevrage